Honnorin ou Le mauvais esprit
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Honnorin ou Le mauvais esprit est l'analyse très exacte d'un amour filial aux prises avec le doute, - un doute que la pudeur empêchera jusqu'au bout d'élucider.
Jean Honnorin a pour sa mère un amour profond et passionné. Il s'imagine soudain que cette mère a jadis trompé son mari, et qu'il n'est pas le fils de celui dont il porte le nom. En vérité, Madame Honnorin, déçue par son mariage, a éprouvé quelque tendresse pour un de ses cousins, mais s'est constamment refusée à lui, et Jean est bien «un Honnorin légitime. Cependant, lorsqu'elle découvre l'erreur que commet son fils, elle ne le détrompe pas, – autant par orgueil que par l'obscur besoin que quelqu'un, fût-ce son enfant, – crût à la réalité d'une aventure qu'elle regrette, – au fond, – de n'avoir pas connue. Elle mourra avec son secret, tandis que Jean Honnorin, engagé volontaire en 1917, s'apercevra soudain qu'il a peur de la mort qu'il croyait chercher, et se décidera à vivre.
La complexité des sentiments qui animent les héros de Gabriel d'Aubarède est démêlée avec beaucoup de finesse dans ce livre, où le récit et le journal intime alternent. On y rencontre aussi de très exactes notations de psychologie enfantine, la peinture sans indulgence d'une grande famille bourgeoise, une sobre évocation de la guerre en 1917.
Jean Honnorin a pour sa mère un amour profond et passionné. Il s'imagine soudain que cette mère a jadis trompé son mari, et qu'il n'est pas le fils de celui dont il porte le nom. En vérité, Madame Honnorin, déçue par son mariage, a éprouvé quelque tendresse pour un de ses cousins, mais s'est constamment refusée à lui, et Jean est bien «un Honnorin légitime. Cependant, lorsqu'elle découvre l'erreur que commet son fils, elle ne le détrompe pas, – autant par orgueil que par l'obscur besoin que quelqu'un, fût-ce son enfant, – crût à la réalité d'une aventure qu'elle regrette, – au fond, – de n'avoir pas connue. Elle mourra avec son secret, tandis que Jean Honnorin, engagé volontaire en 1917, s'apercevra soudain qu'il a peur de la mort qu'il croyait chercher, et se décidera à vivre.
La complexité des sentiments qui animent les héros de Gabriel d'Aubarède est démêlée avec beaucoup de finesse dans ce livre, où le récit et le journal intime alternent. On y rencontre aussi de très exactes notations de psychologie enfantine, la peinture sans indulgence d'une grande famille bourgeoise, une sobre évocation de la guerre en 1917.