Et Dieu se tait... ?
. Découverte de la Russie soviétique
Trad. de l'allemand par André Meyer
Collection Problèmes et Documents
Gallimard
Parution
«J'accuse! J'accuse tous les communistes de Russie de s'être rendus coupables de la trahison la plus odieuse! Ils ont promis au monde de créer une terre où règnerait la justice humaine, où chacun pourrait vivre selon ses capacités, où personne ne serait plus exploité par quelque puissance que ce soit! Mais qu'ont-ils créé, quelle est leur œuvre après quinze ans de souffrances inouïes?
... La vie du citoyen soviétique est faite de peur : peur de la police, peur de se voir retirer la carte de ravitaillement, peur d'être jeté à la porte de sa maison. La vie selon les principes communistes est un échec inimaginable, mais pour maintenir le caractère communiste de cet État, on a simplement abaissé le standard de vie de l'homme russe au niveau de celui du fellah! Il y a d'un côté deux millions de hauts personnages, représentant l'idéologie communiste, de l'autre cent soixante millions d'hommes plus ou moins affamés ; quelques gras fonctionnaires s'étalent au milieu de la pauvreté générale – celui qui cesse d'être un bon collaborateur de l'État est banni impitoyablement dans le désert, on utilise savamment l'inévitable famine pour anéantir sans bruit tous ceux qui pensent différemment, donc la famine est en quelque sorte organisée par l'État! Voulez-vous être des leurs, vous qui aimez la vérité, vous qui ne pourriez pas vous taire si vous étiez en face d'une telle injustice?
... Jamais dans l'histoire il n'y a eu un régime plus brutal, jamais César n'a bâti son empire sur de telles hécatombes de cadavres! l'ouvrier ne peut choisir son lieu de travail, il n'a plus le droit de réclamer un meilleur salaire, c'est lui qui doit payer toutes les multiples bévues dont l'organisation se rend coupable. Croyez-moi, je vous en conjure : si nous parvenons à faire triompher nos revendications légitimes par la voie de réformes, comme ce fut le cas jusqu'ici, nous arriverons au but trois fois plus vite que si nous prenions le chemin d'une révolution communiste!»
Edwin Erich Dwinger.
... La vie du citoyen soviétique est faite de peur : peur de la police, peur de se voir retirer la carte de ravitaillement, peur d'être jeté à la porte de sa maison. La vie selon les principes communistes est un échec inimaginable, mais pour maintenir le caractère communiste de cet État, on a simplement abaissé le standard de vie de l'homme russe au niveau de celui du fellah! Il y a d'un côté deux millions de hauts personnages, représentant l'idéologie communiste, de l'autre cent soixante millions d'hommes plus ou moins affamés ; quelques gras fonctionnaires s'étalent au milieu de la pauvreté générale – celui qui cesse d'être un bon collaborateur de l'État est banni impitoyablement dans le désert, on utilise savamment l'inévitable famine pour anéantir sans bruit tous ceux qui pensent différemment, donc la famine est en quelque sorte organisée par l'État! Voulez-vous être des leurs, vous qui aimez la vérité, vous qui ne pourriez pas vous taire si vous étiez en face d'une telle injustice?
... Jamais dans l'histoire il n'y a eu un régime plus brutal, jamais César n'a bâti son empire sur de telles hécatombes de cadavres! l'ouvrier ne peut choisir son lieu de travail, il n'a plus le droit de réclamer un meilleur salaire, c'est lui qui doit payer toutes les multiples bévues dont l'organisation se rend coupable. Croyez-moi, je vous en conjure : si nous parvenons à faire triompher nos revendications légitimes par la voie de réformes, comme ce fut le cas jusqu'ici, nous arriverons au but trois fois plus vite que si nous prenions le chemin d'une révolution communiste!»
Edwin Erich Dwinger.