Choix de poèmes
Première parution en 1947
Collection Éditions originales
Gallimard
Parution
Jules Supervielle n'a ni malaise ni angoisse devant le monde des choses, ni effroi ni dégoût, et cependant, comme l'a fait observer Jean Paulhan, «nul poète n'est entré en communication plus étroite avec les abîmes du monde et les peuples du chaos». Ses ombres sont
patientes, ses hydres inévitables.
Dans la forêt sans heures
On abat un grand arbre.
Un vide vertical
Tremble en forme de fût
Près du tronc étendu.
Cherchez, cherchez, oiseaux,
La place de vos nids
Dans ce haut souvenir
Tant qu'il murmure encore.
Ce recueil, composé d'un choix fait dans Débarcadères (1922), Gravitations (1925), Le Forçat innocent (1930), Les Amis inconnus (1934), La Fable du Monde (1938), 1939-1945 (1946), et de quelques poèmes récents et inédits, offre au lecteur la courbe pure de cette poésie contenue mais si intense.
Hommes et femmes de la rue
Qui vous croisez, paroles tues,
Ainsi qu'un peuple de statues
Sans socle et toujours ambulantes...
Dans la forêt sans heures
On abat un grand arbre.
Un vide vertical
Tremble en forme de fût
Près du tronc étendu.
Cherchez, cherchez, oiseaux,
La place de vos nids
Dans ce haut souvenir
Tant qu'il murmure encore.
Ce recueil, composé d'un choix fait dans Débarcadères (1922), Gravitations (1925), Le Forçat innocent (1930), Les Amis inconnus (1934), La Fable du Monde (1938), 1939-1945 (1946), et de quelques poèmes récents et inédits, offre au lecteur la courbe pure de cette poésie contenue mais si intense.
Hommes et femmes de la rue
Qui vous croisez, paroles tues,
Ainsi qu'un peuple de statues
Sans socle et toujours ambulantes...