Collectif
Ces voix qui nous viennent de la mer
. Le Japon et ses morts
Collection L'Air du Temps
Gallimard
Parution
Ces voix qui nous viennent de la mer est un recueil de lettres écrites par des étudiants japonais au cours des combats en Chine ou dans le Pacifique, alors qu’ils se préparaient à s’envoler sur leurs avions-suicide pour aller se jeter contre un porte-avions américain, ou s’apprêtaient à monter dans leur torpille humaine.
Tous les auteurs de ces lettres sont morts, mais leurs voix qui viennent de la mer disent une dernière fois toute l’horreur des guerres de conquête, le désespoir d’une jeunesse sacrifiée, que les rites barbares du code de l’honneur japonais obligèrent bien souvent à un suicide inutile.
Derrière ces testaments, tour à tour naïfs, brutaux ou poignants, la mort est toujours présente, et bien souvent ceux qui les écrivent portent déjà sa marque, la fleur de cerisier à trois feuilles, insigne des morts en sursis, des kamikazés.
Ce n’est pas le Japon de Pierre loti, ni celui de L’honorable partie de campagne que nous révèle ce livre, mais un autre beaucoup plus réel, où les geishas travaillent dans les usines de guerre, et que peuplent les trafiquants de marché noir, où l’on boit pour oublier la guerre, la police aux aguets, tandis que le kamikazé compte les heures qui. le séparent de la mort, d’une mort qu’il sait vaine, car en lisant ces lettres on comprend que ce fameux code de l’honneur avait perdu tout son sens pour les jeunes Japonais.
Jean Larteguy, qui a vécu au Japon pendant l’occupation américaine, a été en contact avec les anciens combattants et les étudiants des grandes universités américaines, et il raconte dans quelles circonstances étranges il entendit parler de ces lettres, devenues très vite une sorte de Bible pour la jeunesse nippone. Il les commente et les présente dans le cadre de l’histoire de la guerre de Chine et du Pacifique.
Ces voix qui nous viennent de la mer n’est pas seulement un document historique, mais surtout un témoignage humain d’une immense portée.
Tous les auteurs de ces lettres sont morts, mais leurs voix qui viennent de la mer disent une dernière fois toute l’horreur des guerres de conquête, le désespoir d’une jeunesse sacrifiée, que les rites barbares du code de l’honneur japonais obligèrent bien souvent à un suicide inutile.
Derrière ces testaments, tour à tour naïfs, brutaux ou poignants, la mort est toujours présente, et bien souvent ceux qui les écrivent portent déjà sa marque, la fleur de cerisier à trois feuilles, insigne des morts en sursis, des kamikazés.
Ce n’est pas le Japon de Pierre loti, ni celui de L’honorable partie de campagne que nous révèle ce livre, mais un autre beaucoup plus réel, où les geishas travaillent dans les usines de guerre, et que peuplent les trafiquants de marché noir, où l’on boit pour oublier la guerre, la police aux aguets, tandis que le kamikazé compte les heures qui. le séparent de la mort, d’une mort qu’il sait vaine, car en lisant ces lettres on comprend que ce fameux code de l’honneur avait perdu tout son sens pour les jeunes Japonais.
Jean Larteguy, qui a vécu au Japon pendant l’occupation américaine, a été en contact avec les anciens combattants et les étudiants des grandes universités américaines, et il raconte dans quelles circonstances étranges il entendit parler de ces lettres, devenues très vite une sorte de Bible pour la jeunesse nippone. Il les commente et les présente dans le cadre de l’histoire de la guerre de Chine et du Pacifique.
Ces voix qui nous viennent de la mer n’est pas seulement un document historique, mais surtout un témoignage humain d’une immense portée.