Carnets 1978
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Ce journal va du 3 janvier au 2 septembre 1978. Albert Cohen a quatre-vingt-trois ans. Sa fin, dont il sent l’imminence, l’oblige soudain à ramasser par fragments incantatoires ses méditations obsessionnelles : l’enfant Albert Cohen fou d’amour pour sa mère, le lycéen de Marseille fou d’amitié pour son condisciple Marcel Pagnol, le jeune homme fou des femmes qu’il nomme ses «merveilles», enfin le vieil homme fou du peuple d’Israël et d’un Dieu auquel il aspire à croire mais qui refuse sa délirante prière.
Dans cet ensemble d’invocations quasi rythmées où la violence, la cruauté, la tendresse le disputent à l’humour, Albert Cohen s’abandonne à la hantise d’une mort dont le thème, depuis ses débuts en littérature, double toujours d’obscurité ses œuvres les plus radieuses.
Dans cet ensemble d’invocations quasi rythmées où la violence, la cruauté, la tendresse le disputent à l’humour, Albert Cohen s’abandonne à la hantise d’une mort dont le thème, depuis ses débuts en littérature, double toujours d’obscurité ses œuvres les plus radieuses.