Bourg-le-Rond
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Un petit village belge somnole au bord d'une rivière sans histoire. Mais voici qu'une entreprise industrielle, répondant au vœu secret de la population, vient changer le cours, non seulement de la rivière, mais de la vie même du pays. Dans le bas-côté de l'église se trouve la statue d'une sainte au nom inconnu, à la légende suspecte. Comment un vicaire nourri de Ghéon et de Claudel ressuscite Sainte Brande en se cherchant une raison de vivre ; comment, dans l'âme de deux petites filles, l'étrange histoire de la sainte agit à la manière d'un philtre, parmi les troubles de l'adolescence; comme un financier déconfit appelle à son aide le plus improbable des hasards et comment Bourg-le-Rond devient le centre d'une étonnante activité : voilà ce qu'Alexis Curvers et Jean Sarrazin racontent...
Le point de départ est si simple et le train si bonhomme qu'on est surpris, en arrivant à la fin de l'histoire, de mesurer le chemin parcouru. Les personnages, au début si effacés, ont révélé l'un après l'autre leur visage véritable ; et aussitôt les conséquences de leurs actes ont échappé à leur contrôle, pour former un événement aux répercussions incalculables. Personne n'est tout à fait responsable, et personne non plus n'est tout à fait lucide, mais tout le monde est d'accord pour tirer parti de l'événement. On jettera par-dessus bord deux intrus qui se piquent de rétablir une vérité dont nul ne se soucie.
L'imposture et la sincérité sont séparées par une crête souvent imperceptible. Voilà le thème psychologique que les auteurs ont mis en œuvre, dans un cadre où ils ont réuni les éléments, à la fois mystiques et réalistes, de la religiosité populaire d'un pays qu'ils connaissent bien. Tout cela dans des fumées d'encens et des odeurs de fermes ardennaises ; dans le balancement des bannières de procession et le claquement des drapeaux rouges.
Le point de départ est si simple et le train si bonhomme qu'on est surpris, en arrivant à la fin de l'histoire, de mesurer le chemin parcouru. Les personnages, au début si effacés, ont révélé l'un après l'autre leur visage véritable ; et aussitôt les conséquences de leurs actes ont échappé à leur contrôle, pour former un événement aux répercussions incalculables. Personne n'est tout à fait responsable, et personne non plus n'est tout à fait lucide, mais tout le monde est d'accord pour tirer parti de l'événement. On jettera par-dessus bord deux intrus qui se piquent de rétablir une vérité dont nul ne se soucie.
L'imposture et la sincérité sont séparées par une crête souvent imperceptible. Voilà le thème psychologique que les auteurs ont mis en œuvre, dans un cadre où ils ont réuni les éléments, à la fois mystiques et réalistes, de la religiosité populaire d'un pays qu'ils connaissent bien. Tout cela dans des fumées d'encens et des odeurs de fermes ardennaises ; dans le balancement des bannières de procession et le claquement des drapeaux rouges.
