Baudelaire
Préface de Jacques Crépet
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Ce n'est pas là une vie romancée, ni une biographie, ni une étude de genèse littéraire mais un essai, pour ainsi parler, dialectique, un effort de construction, une tentative d'explication cohérente. On a cherché la possibilité, l'enchaînement nécessaire ou pour tout dire : la finalité d'un certain appétit mystique. Il est clair qu'une existence si élucidée, si dépouillée soit-elle ne peut être vécue suivant le progrès unilinéaire que requiert l'exposition. Et pourtant cet ouvrage n'est ni faux ni tendancieux quand il fait coïncider la logique et la logique de la vie. Une préface de Jacques Crépet, le maître des Lettres baudelairiennes, répond de l'authenticité de cette recherche, de sa nouveauté, de l'exactitude qui la fonde.
Il a paru à l'auteur que chez Baudelaire vie et théorie de la vie demeuraient décidément commandées par le «goût de l'Infini», c'est-à-dire par l'impossibilité pour la créature de supporter ces limites qui la font être personnellement : le poète s'élève de «l'Horreur Sympathique» du hic et du nunc, par la jalousie de la vie suffisante, jusqu'à la participation, le dernier recours, mais qui ne réussit qu'à-demi. Car Baudelaire a manqué le havre de grâce. Il n'est guère qu'un chrétien théorique. «Icare tombe et c'est sa grandeur» (J. Crépet). Tel est le mouvement de ce livre et s'il possède des qualités «morales» ou «littéraires», c'est au lecteur d'en juger.
Il a paru à l'auteur que chez Baudelaire vie et théorie de la vie demeuraient décidément commandées par le «goût de l'Infini», c'est-à-dire par l'impossibilité pour la créature de supporter ces limites qui la font être personnellement : le poète s'élève de «l'Horreur Sympathique» du hic et du nunc, par la jalousie de la vie suffisante, jusqu'à la participation, le dernier recours, mais qui ne réussit qu'à-demi. Car Baudelaire a manqué le havre de grâce. Il n'est guère qu'un chrétien théorique. «Icare tombe et c'est sa grandeur» (J. Crépet). Tel est le mouvement de ce livre et s'il possède des qualités «morales» ou «littéraires», c'est au lecteur d'en juger.