Avant Mémoire
, tome III
: La Fauconnier (à Paris, sous Louis XV)
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Jean Delay poursuit sa tentative originale et passionnante de retrouver l'histoire de Paris à travers celle de sa famille maternelle. À l'aide de minutes notariées, de registres paroissiaux, de correspondances, la généalogie devient un prétexte pour approcher de façon concrète la vie quotidienne de la capitale.
Cette fois, nous sommes sous le règne de Louis XV et de Louis XVI. Et soudain le tableau change. On avait vu dans les deux précédents volumes la lente ascension d'artisans parisiens et leur constante solidarité familiale. Ici, les deux sœurs Fauconnier, filles du perruquier de la rue des Quatre-Vents, sont en rupture totale avec leur famille. Madeleine et Marie-Anne se font courtisanes. On les trouve dans une société libertine de talons rouges et de fermiers généraux, et leur trace existe encore dans les rapports de police conservés aux archives de la Bastille, car les amours des grands sont étroitement surveillées.
Marie-Anne, surnommée Joyeuse en raison de son heureux caractère, fait endosser au vieux et pittoresque chambellan de Pologne une paternité qui revient au jeune duc de Lauraguais. Madeleine a une fille du duc de Gramont, prodigue qui entretient des artistes, des musiciens et crée un théâtre où jouent les deux sœurs. Puis, elle a une longue liaison avec un homme de lettres, Palissot, célèbre par ses attaques contre les philosophes, et nous voici au centre des querelles du théâtre, de la littérature et de l'Encyclopédie. Férue d'étiquette, elle fonde un Journal des deuils de cour dont elle obtient le privilège, et elle publie avec Palissot un nécrologe des hommes illustres.
À la génération suivante, les deux bâtardes des sœurs Fauconnier se marient très bourgeoisement. La famille se reconstitue et tout semble rentrer dans l'ordre. Mais la Révolution approche.
Cette fois, nous sommes sous le règne de Louis XV et de Louis XVI. Et soudain le tableau change. On avait vu dans les deux précédents volumes la lente ascension d'artisans parisiens et leur constante solidarité familiale. Ici, les deux sœurs Fauconnier, filles du perruquier de la rue des Quatre-Vents, sont en rupture totale avec leur famille. Madeleine et Marie-Anne se font courtisanes. On les trouve dans une société libertine de talons rouges et de fermiers généraux, et leur trace existe encore dans les rapports de police conservés aux archives de la Bastille, car les amours des grands sont étroitement surveillées.
Marie-Anne, surnommée Joyeuse en raison de son heureux caractère, fait endosser au vieux et pittoresque chambellan de Pologne une paternité qui revient au jeune duc de Lauraguais. Madeleine a une fille du duc de Gramont, prodigue qui entretient des artistes, des musiciens et crée un théâtre où jouent les deux sœurs. Puis, elle a une longue liaison avec un homme de lettres, Palissot, célèbre par ses attaques contre les philosophes, et nous voici au centre des querelles du théâtre, de la littérature et de l'Encyclopédie. Férue d'étiquette, elle fonde un Journal des deuils de cour dont elle obtient le privilège, et elle publie avec Palissot un nécrologe des hommes illustres.
À la génération suivante, les deux bâtardes des sœurs Fauconnier se marient très bourgeoisement. La famille se reconstitue et tout semble rentrer dans l'ordre. Mais la Révolution approche.