Collectif
Alberto Giacometti
. Le dessin à l'œuvre
Coédition Gallimard/Centre Pompidou
. Essais de Jean Louis Schefer et de Florian Rodari, et contributions de Laure de Buzon-Vallet et de Casimiro Di Crescenzo
Collection Livres d'Art
Gallimard
Parution
Regarder le dessin d'Alberto Giacometti, le voir seul, pour lui-même, et comme fondement de l'ensemble de son œuvre sculpté et peint, permet d'entrer au cœur de l'une des créations les plus singulières de ce siècle, dont l'exigence absolue - la quête «sans fin» de vérité - ne peut être comparée qu'à celle de Cézanne.
Un dessin pleinement à l'œuvre : l'exercice du crayon est pour Giacometti le moyen nécessaire pour «voir» - comprendre ce qu'il voit quand il regarde et ce qu'il retient quand il dessine (qu'est-ce que copier ?). Et le blanc de la feuille constitue le lieu le plus immédiat - le plus inquiétant aussi - d'une tentative sans trêve pour capter dans l'espace et la lumière la présence vivante, fuyante, de l'être ou de l'objet qui lui fait face.
Tête, pomme, verre, arbre, suspension : les figures et les objets inlassablement dessinés par Giacometti hésitent «entre l'être et le non-être». Ces apparitions cristallines, précaires, résiduelles, qui semblent en suspens dans le vide de la feuille, possèdent paradoxalement une stupéfiante force d'évidence, qu'il désigne comme «noyau de violence» infracassable.
Un dessin pleinement à l'œuvre : l'exercice du crayon est pour Giacometti le moyen nécessaire pour «voir» - comprendre ce qu'il voit quand il regarde et ce qu'il retient quand il dessine (qu'est-ce que copier ?). Et le blanc de la feuille constitue le lieu le plus immédiat - le plus inquiétant aussi - d'une tentative sans trêve pour capter dans l'espace et la lumière la présence vivante, fuyante, de l'être ou de l'objet qui lui fait face.
Tête, pomme, verre, arbre, suspension : les figures et les objets inlassablement dessinés par Giacometti hésitent «entre l'être et le non-être». Ces apparitions cristallines, précaires, résiduelles, qui semblent en suspens dans le vide de la feuille, possèdent paradoxalement une stupéfiante force d'évidence, qu'il désigne comme «noyau de violence» infracassable.