Ailleurs autrefois
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Ossip est un enfant juif pauvre, de la région d'Odessa.
Le père est un artisan, fier, honnête et rude, sans instruction, mais d'une sagesse méditative, ingénue el farouche ; il est aussi militant socialiste, écouté el respecté de ses ouvriers et de ses compagnons.
La vie de la famille est dure... On ne peut jamais rester bien longlemps dans le même logis, mais ce sont toujours des sous-sol mal éclairés qui abritent les chambres et l'atelier, où les ouvriers se mêlent à ceux qui les emploient, où se succèdent pour tous les peines, les joies, les fêtes et les querelles, où une ambition éclaire parfois les jours les plus sombres : celle de la mère pour ses jeune fils...
Bientôt, tous participeront à la fièvre qui monte : nous sommes en 1905, au moment des premières grandes manifestations du socialisme russe. Ossip est fier de pouvoir jouer son rôle dans l'aventure, sa jeunesse lui permet de remplir sans trop de dangers des missions délicates, mais il arrive tout de même qu'il passe quelques semaine en prison ... Il arrive aussi qu'il tombe amoureux – il arrive qu'il n'échappe que de justesse à un pogrom – el il nous dit tout cela sans artifices ni raffinements, sur le ton le plus simple, un ton d'une émouvante humanité.
C'est un livre douloureux et plein de fraîcheur, un livre généreux que celui-ci, qui nous raconte l'histoire d'un enfant : un enfant triste? Certes parfois, mais souvent aussi inexplicablement heureux. Car le pelit Ossip, puis le jeune Ossip, oublie la misère pour deux paroles échangées et qui réchauffent le cœur, pour la forme des choses et la fête des couleurs.
Et c'est ici sans doute qu'il est temps de dire que l'auteur – l'auteur amer et révolté des Traqués et d'Étrange Famille que Matveev – Russe et Juif, qui a aujourd'hui soixante ans, mais qui depuis plus de trente ans a choisi d'écrire en français et de vivre à Paris – se souvient d'Ossip comme d'un jeune frère et vient dans Ailleurs autrefois de remonler à ses sources.
Le récit de cette enfance nous restitue un visage de cette éternelle Russie qui nous est toujours fraternelle, «ce pays aux chemins qui s'en vont à l'infini avec des hommes perdus..., cette voix du vent qui passe, du paysage qui suit la route..., ce peuple enfant, tantôt cruel, tantôt tendre et bon...», ce peuple qui, lui aussi, dans les plus grandes épreuves, reste inexplicablement heureux.
Le père est un artisan, fier, honnête et rude, sans instruction, mais d'une sagesse méditative, ingénue el farouche ; il est aussi militant socialiste, écouté el respecté de ses ouvriers et de ses compagnons.
La vie de la famille est dure... On ne peut jamais rester bien longlemps dans le même logis, mais ce sont toujours des sous-sol mal éclairés qui abritent les chambres et l'atelier, où les ouvriers se mêlent à ceux qui les emploient, où se succèdent pour tous les peines, les joies, les fêtes et les querelles, où une ambition éclaire parfois les jours les plus sombres : celle de la mère pour ses jeune fils...
Bientôt, tous participeront à la fièvre qui monte : nous sommes en 1905, au moment des premières grandes manifestations du socialisme russe. Ossip est fier de pouvoir jouer son rôle dans l'aventure, sa jeunesse lui permet de remplir sans trop de dangers des missions délicates, mais il arrive tout de même qu'il passe quelques semaine en prison ... Il arrive aussi qu'il tombe amoureux – il arrive qu'il n'échappe que de justesse à un pogrom – el il nous dit tout cela sans artifices ni raffinements, sur le ton le plus simple, un ton d'une émouvante humanité.
C'est un livre douloureux et plein de fraîcheur, un livre généreux que celui-ci, qui nous raconte l'histoire d'un enfant : un enfant triste? Certes parfois, mais souvent aussi inexplicablement heureux. Car le pelit Ossip, puis le jeune Ossip, oublie la misère pour deux paroles échangées et qui réchauffent le cœur, pour la forme des choses et la fête des couleurs.
Et c'est ici sans doute qu'il est temps de dire que l'auteur – l'auteur amer et révolté des Traqués et d'Étrange Famille que Matveev – Russe et Juif, qui a aujourd'hui soixante ans, mais qui depuis plus de trente ans a choisi d'écrire en français et de vivre à Paris – se souvient d'Ossip comme d'un jeune frère et vient dans Ailleurs autrefois de remonler à ses sources.
Le récit de cette enfance nous restitue un visage de cette éternelle Russie qui nous est toujours fraternelle, «ce pays aux chemins qui s'en vont à l'infini avec des hommes perdus..., cette voix du vent qui passe, du paysage qui suit la route..., ce peuple enfant, tantôt cruel, tantôt tendre et bon...», ce peuple qui, lui aussi, dans les plus grandes épreuves, reste inexplicablement heureux.