À qui la faute ?
. L'impossible (mais nécessaire) réforme de l'orthographe
Parution
Depuis une trentaine d’années, un fait s’impose : celui de la baisse constante du niveau des Français en orthographe. La comparaison internationale n’apaise pas la déconfiture. En 2000, les premiers résultats de l’étude Pisa furent une douche froide, qui n’a guère tiédi depuis.Le responsable du naufrage ne serait-il pas la graphie même du français ? Incohérence, étymologisme, trahison de l’oral, pédagogie inefficace… la liste de ses carences est longue et celle des tentatives de réforme infructueuses ne l’est pas moins. Malgré son ésotérisme et son extravagance notoires, la langue française est respectée, estimée, chérie par ses locuteurs. Entre réformisme et conservatisme, notre idiome est une âpre querelle qui attise les passions depuis des siècles. De sa plume érudite et facétieuse, Bernard Cerquiglini signe un essai mordant qui réaffirme la nécessité de désacraliser notre rapport à l’orthographe et de dépénaliser la faute.