Drôle d'après-guerre
. Les infortunes d'un soldat qui se croyait américain
Collection L'Air du Temps
Gallimard
Parution
«Il contait merveilleusement, avec cet art singulier, fait de tristesse et d'humour, de violence et de fantaisie qui ne pousse qu'en terre
d'Irlande», rapporte Joseph Kessel, qui connaît bien Finn MacMahon.
Et ce que le conteur irlandais avait à dire, c'est sa propre aventure, une des plus ahurissantes qu'il ait été donné à un homme de vivre.
Finn a dix-huit ans quand son père, compagnon de beuverie du consul américain à Cork, lui fait contracter un engagement dans l'armée américaine. Lui, le père, était devenu citoyen américain, au cours d'une vie d'aventures, et pensait en conséquence que son fils l'était aussi.
Le jeune Finn se retrouve donc G.I. dans l'Allemagne occupée. L'armée américaine est en plein relâchement. Il reçoit en tout et pour tout quatre heures d'instruction. Les soldats passent leur temps à boire et à courir les femmes. L'adolescent découvre avec horreur l'avilissement d'un pays en décomposition. La première Allemande qu'il suit l'invite à entrer avec elle dans le lit où dort déjà sa petite fille. Finn et ses copains ne dessaoulent pas, et commencent à collectionner les jours de prison. Après une rixe, c'est le conseil de guerre spécial, et la condamnation à trois ans de pénitencier. Il sera envoyé aux États-Unis pour purger sa peine.
Finn MacMahon décrit ses prisons, en Allemagne et aux États-Unis, avec la même vérité qui fait de lui un prodigieux écrivain réaliste. On ne peut oublier les hommes qu'il dépeint, leur façon de parler, leur humour parfois horrible et tragique, L'un d'eux, Gonzales, attend depuis sept mois que sa condamnation à mort soit confirmée. Un jour, l'ordre de pendaison arrive, et il dit adieu à Finn.
Lorsque Finn MacMahon est enfin libéré, il trouve, à la porte de la prison, deux officiers d'immigration qui l'arrêtent sous le motif ahurissant qu'il est entré aux U.S.A. sans visa d'immigration! Il va rester encore huit mois en prison, presque fou de désespoir, en attendant qu'on tire au clair la question de sa nationalité. Enfin il est renvoyé, dans une cellule à fond de cale, jusque dans sa verte Erin.
Et ce que le conteur irlandais avait à dire, c'est sa propre aventure, une des plus ahurissantes qu'il ait été donné à un homme de vivre.
Finn a dix-huit ans quand son père, compagnon de beuverie du consul américain à Cork, lui fait contracter un engagement dans l'armée américaine. Lui, le père, était devenu citoyen américain, au cours d'une vie d'aventures, et pensait en conséquence que son fils l'était aussi.
Le jeune Finn se retrouve donc G.I. dans l'Allemagne occupée. L'armée américaine est en plein relâchement. Il reçoit en tout et pour tout quatre heures d'instruction. Les soldats passent leur temps à boire et à courir les femmes. L'adolescent découvre avec horreur l'avilissement d'un pays en décomposition. La première Allemande qu'il suit l'invite à entrer avec elle dans le lit où dort déjà sa petite fille. Finn et ses copains ne dessaoulent pas, et commencent à collectionner les jours de prison. Après une rixe, c'est le conseil de guerre spécial, et la condamnation à trois ans de pénitencier. Il sera envoyé aux États-Unis pour purger sa peine.
Finn MacMahon décrit ses prisons, en Allemagne et aux États-Unis, avec la même vérité qui fait de lui un prodigieux écrivain réaliste. On ne peut oublier les hommes qu'il dépeint, leur façon de parler, leur humour parfois horrible et tragique, L'un d'eux, Gonzales, attend depuis sept mois que sa condamnation à mort soit confirmée. Un jour, l'ordre de pendaison arrive, et il dit adieu à Finn.
Lorsque Finn MacMahon est enfin libéré, il trouve, à la porte de la prison, deux officiers d'immigration qui l'arrêtent sous le motif ahurissant qu'il est entré aux U.S.A. sans visa d'immigration! Il va rester encore huit mois en prison, presque fou de désespoir, en attendant qu'on tire au clair la question de sa nationalité. Enfin il est renvoyé, dans une cellule à fond de cale, jusque dans sa verte Erin.