Après nous avoir raconté les souvenirs de son père et de sa mère, de son enfance, de sa paroisse, de ses relations avec ses camarades, de la vie de sa «tribu», Jouhandeau nous livre ici le portrait et les aventures des femmes qui ont peuplé son adolescence.
La meilleure, la plus intelligente, la plus aimante et la mieux aimée est ici, comme dans les cinq premiers tomes du Mémorial, sa mère. À côté d'elle s'agitent Jeanne, Mme Alban, Émilie.
Jeanne et Émilie, deux sœurs aux destins aussi semblables que leurs tempéraments sont opposés, ont régné à tour de rôle sur le cœur et sur la personne du jeune Marcel. Toutes deux sorties du Carmel à cause de leur santé, l'une est un ange, l'autre un démon. L'âme et la chair de Marcel y trouvent successivement leur compte. Entre elles se place le règne de Mme Alban, la femme du directeur des Contributions. En proie à la plus étrange ambition, celle-ci veut faire de Marcel
un prêtre ; complot capital qui, découvert, détournera le jeune garçon à jamais du sacerdoce.
Livre tout empreint d'amour humain et divin, de joies naturelles et célestes. Les Chemins de l'adolescence apparaissent dans le bouquet du Mémorial comme une fleur éclatante, presque épanouie, au parfum puissant, mais frais. Avec la perfection de style dont son nom est devenu synonyme, Jouhandeau a décrit dans toute sa splendeur le mois de juin d'une vie.