Temps et destin

. Essai sur André Malraux
Collection Les Essais (no73)
Gallimard
Parution
André Malraux, dans Les Noyers de l'Altenburg, écrit : «On peut concevoir une permanence de l'homme, mais c'est une permanence dans le néant. – Ou dans le fondamental?»
Entre cette affirmation et cette interrogation se situe la pensée de l'auteur de La Condition humaine. Tantôt elle se tourne vers le néant auquel l'absurdité du cosmos donne toutes les chances, tantôt vers le «fondamental», profondeur sacrée de l'Inconnu.
Du néant au fondamental, le temps, «puissance souterraine et nocturne qui, dans l'homme, dépasse l'homme, engendre l'interrogation métaphysique, la soutient, risque de la détruire, la retient et la consomme dans la dimension de l'Éternel Retour», est l'intervalle où la conscience, renvoyée de la douleur à la joie, de la mort à la naissance, hésite entre la finitude et la vérité de l'être, l'aventure sans issue de la terre et le miracle toujours renouvelé de la vie.
On voit par cette indication sommaire que le livre de Jeanne Delhomme est un exposé de la philosophie qui se dégage des ouvrages romanesques ou critiques d'André Malraux. Jeanne Delhomme, pour la première fois, a recherché les différents thèmes métaphysiques immanents à cette œuvre. Temps et destin est par là un instrument inestimable pour connaître un écrivain dont l'influence sur la pensée moderne a été déterminante.
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