Prolégomènes à l'histoire du concept de temps
Trad. de l'allemand et préfacé par Alain Boutot
Parution
Le cours publié sous le titre Prolégomènes à l’histoire du concept de temps a été professé par Heidegger à l’université de Marbourg durant le semestre d’été 1925.
Il a été prononcé l’année qui a précédé l’achèvement d’Être et Temps, et se tient dans une proximité essentielle avec l’œuvre majeure de Heidegger. L›«histoire du concept de temps» que Heidegger a en vue est en effet tout à fait singulière puisqu’elle doit servir de «prolégomènes pour une phénoménologie de l’histoire et de la nature». Heidegger entend déployer la question de l’être en général et de l’être de la nature et de l’histoire en interrogeant le Dasein>/oeu> lui-même. Non seulement cette problématique est essentiellement semblable à celle d’Être et Temps, mais la partie principale de ce cours se retrouve presque littéralement dans le traité d’ontologie fondamentale au point qu’on peut considérer que nous avons là non seulement une première version, mais même une toute première rédaction du Hauptwerk.
Une des grandes originalités de ce texte est que Heidegger y engage la question de l’être en la restituant dans un contexte particulier, celui de la phénoménologie du début du XXᵉ siècle. Le cours comporte en effet, dans sa partie préliminaire, une explication décisive avec la phénoménologie husserlienne dont Heidegger montre qu’elle a omis de poser la question de l’être alors même qu’elle avait apporté le sol permettant de la déployer. À travers ce dialogue avec Husserl, le cours apporte ainsi un tout nouvel éclairage sur les rapports essentiels qui unissent phénoménologie et pensée de l’être.
Il a été prononcé l’année qui a précédé l’achèvement d’Être et Temps, et se tient dans une proximité essentielle avec l’œuvre majeure de Heidegger. L›«histoire du concept de temps» que Heidegger a en vue est en effet tout à fait singulière puisqu’elle doit servir de «prolégomènes pour une phénoménologie de l’histoire et de la nature». Heidegger entend déployer la question de l’être en général et de l’être de la nature et de l’histoire en interrogeant le Dasein>/oeu> lui-même. Non seulement cette problématique est essentiellement semblable à celle d’Être et Temps, mais la partie principale de ce cours se retrouve presque littéralement dans le traité d’ontologie fondamentale au point qu’on peut considérer que nous avons là non seulement une première version, mais même une toute première rédaction du Hauptwerk.
Une des grandes originalités de ce texte est que Heidegger y engage la question de l’être en la restituant dans un contexte particulier, celui de la phénoménologie du début du XXᵉ siècle. Le cours comporte en effet, dans sa partie préliminaire, une explication décisive avec la phénoménologie husserlienne dont Heidegger montre qu’elle a omis de poser la question de l’être alors même qu’elle avait apporté le sol permettant de la déployer. À travers ce dialogue avec Husserl, le cours apporte ainsi un tout nouvel éclairage sur les rapports essentiels qui unissent phénoménologie et pensée de l’être.