Une somme de poésie
III
Petit théâtre crépusculaire
Collection Blanche
Gallimard
Parution
«Ce livre est le début du Jeu de l'Homme devant Dieu, troisième et dernière partie d'une Somme de poésie.
Je l'ai construit sur l'alternance du chant et de la réflexion, orientés vers le même mystère ; mais surtout sur l'alternance de cette double poussée et de la nuit des intervalles.
J'ai accepté que ces intervalles ne fussent pas vides, mais traversés de haut en bas par ce qui descend continuellement de Dieu : ce qui monte de l'homme tend toujours à le cacher ou à l'étouffer. Mais ce qui descend pèse et fait descendre avant de s'insérer dans la vie montante et, une fois entré, l'incline régulièrement pour de nouvelles remises, et l'attente d'une nouvelle lueur.
La clef de ce petit livre est donc l'image d'un temps descendant ; avec elle, il n'est plus logique d'aller seulement de la projection de pensée vers le mystère et de l'Homme vers Dieu, il faut recevoir et observer l'autre phase ; avec elle, il devient normal qu'en se retournant tous les théâtres de pensée soient retournés, et que, la mort à chaque instant étant exposée à la mort du Christ, la Messe se situe dans ce temps descendant, l'adhésion à la Messe aussi et, de proche en proche, tout l'univers.
Il n'est pas question de demeurer là, mais d'y retourner régulièrement ; l'autre temps a sa part, le battement est donné. Du début de l'Avent jusqu'à la fin de l'Épiphanie, j'ai cherché les indices de l'unique Crépuscule du matin à travers les crépuscules du soir aux idées et aux vies que je rencontrais : le signe de ce qui descend et qui vient dans tout ce qui monte ou qui s'écoule.»
Patrice de La Tour du Pin.
Je l'ai construit sur l'alternance du chant et de la réflexion, orientés vers le même mystère ; mais surtout sur l'alternance de cette double poussée et de la nuit des intervalles.
J'ai accepté que ces intervalles ne fussent pas vides, mais traversés de haut en bas par ce qui descend continuellement de Dieu : ce qui monte de l'homme tend toujours à le cacher ou à l'étouffer. Mais ce qui descend pèse et fait descendre avant de s'insérer dans la vie montante et, une fois entré, l'incline régulièrement pour de nouvelles remises, et l'attente d'une nouvelle lueur.
La clef de ce petit livre est donc l'image d'un temps descendant ; avec elle, il n'est plus logique d'aller seulement de la projection de pensée vers le mystère et de l'Homme vers Dieu, il faut recevoir et observer l'autre phase ; avec elle, il devient normal qu'en se retournant tous les théâtres de pensée soient retournés, et que, la mort à chaque instant étant exposée à la mort du Christ, la Messe se situe dans ce temps descendant, l'adhésion à la Messe aussi et, de proche en proche, tout l'univers.
Il n'est pas question de demeurer là, mais d'y retourner régulièrement ; l'autre temps a sa part, le battement est donné. Du début de l'Avent jusqu'à la fin de l'Épiphanie, j'ai cherché les indices de l'unique Crépuscule du matin à travers les crépuscules du soir aux idées et aux vies que je rencontrais : le signe de ce qui descend et qui vient dans tout ce qui monte ou qui s'écoule.»
Patrice de La Tour du Pin.