Naissance de l'élégie chinoise
. K'iu Yuan et son époque
Gallimard
Parution
«Un des jeunes maîtres de la sinologie hongroise présente une analyse, essentiellement esthétique, de l'œuvre de K'iu Yuan, le premier en date des poètes chinois non anonymes (IVᵉ-IIIᵉ siècles avant J.-C.), contemporain des élégiaques et dont l'influence s'est exercée sur toute la poésie chinoise ultérieure. Pourquoi celle-ci a-t-elle négligé le genre épique, si abondamment cultivé en Inde et en Europe? Comment l'"élégie" de K'iu Yuan, mi-épique mi-lyrique, a-t-elle donné naissance au genre purement lyrique qui devait caractériser les chefs-d'œuvre des grands poètes chinois au cours de deux millénaires? Quelles sont les conditions sociales et économiques qui expliquent l'art de K'iu Yuan et en forment le cadre historique? Telles sont les questions abordées dans cet essai qui s'inspire des méthodes appliquées par Georges Lukács à l'étude des littératures occidentales.
On y trouvera, illustrée par de nombreuses citations traduites des textes originaux de K'iu Yuan et de son école, une interprétation de la poétique chinoise qui est neuve en sinologie, ainsi qu'un tableau de la société chinoise à la fin de l'Antiquité et une contribution comparative à la théorie générale des genres poétiques. Ces questions restent à l'ordre du jour dans la Chine actuelle, où K'iu Yuan est lu et discuté ; c'est un des auteurs préférés de Mao Tsö-tong, né dans la même province.»
Paul Demiéville.
On y trouvera, illustrée par de nombreuses citations traduites des textes originaux de K'iu Yuan et de son école, une interprétation de la poétique chinoise qui est neuve en sinologie, ainsi qu'un tableau de la société chinoise à la fin de l'Antiquité et une contribution comparative à la théorie générale des genres poétiques. Ces questions restent à l'ordre du jour dans la Chine actuelle, où K'iu Yuan est lu et discuté ; c'est un des auteurs préférés de Mao Tsö-tong, né dans la même province.»
Paul Demiéville.