Monsieur Tourel

Trad. de l'allemand (Suisse) par Marie-Claude Beugras
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
1991
À Jammers, petite ville industrielle du Jura suisse, un quartier tout entier dépend de la cimenterie, gigantesque usine qui fait vivre, mais use aussi, les habitants de la rue de Tripoli : elle crache aux alentours sa poussière crayeuse, elle étouffe les arbres, envahit toits et champs. Un jour, un homme arrive à Jammers, qui ressemble étrangement à un certain Monsieur Tourel ; après avoir passé quelques mois dans la petite ville, il avait disparu, après une série d'incidents louches. Trouvant portes et volets clos, il se réfugie dans une hutte, au bord de l'Aare, devise avec les martres, son seul auditoire, sur les injustices des hommes et les mauvais tours que joue le destin.
Monsienr Tourel, car c'est bien lui, décide d'écrire ses mémoires pour se «justifier», faire cesser les bruits désobligeants qui courent par la ville et accabler «ceux qui ne veulent que sa perte».
Qui fait déclencher la grève, qui eut des conséquences désastreuses? Quel est le mystérieux fiancé de la Contessa, qui l'a séduite et abandonnée? Pourquoi enquête-t-on sur la mort du vieux Juuli? Doit-on croire le simplet, l'éleveur d'escargots, Mohn-du-cimetière? Qui est Albert, auquel sont dédiées ces mémoires-mensonges oo confessions-fantômes?
Mais qui est donc ce Monsieur Tourel, dont tout le monde parle et que personne ne connaît?
Voici le second roman de Otto Walter, qui joue du langage comme des contradictions, et nous fait tour à tour écouter et condamner son énigmatique héros.