Manuel de la guerre secrète
. L'espionnage en neuf leçons
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Georges Magnane
Gallimard
Parution
Il s'agit là d'une étude très sérieuse des méthodes de la guerre secrète, non d'une étude austèrement didactique, mais d'un exposé précis et vivant, objectif et enthousiaste, parfois douloureux, rédigé par un homme dont la guerre secrète fut le métier pendant de longues années.
Cette «vérité sur l'espionnage» offre aux amateurs de fiction un aliment de choix car, avec Christopher Felix, les aventures rocambolesques
s'intègrent dans la réalité. Les audacieux héros (nos agents secrets) ou les abominables traîtres (ceux du camp opposé), dont parfois les
exploits fournissent de gros titres à la «une» des journaux, nous sont expliqués en détail dans la première partie du livre : leurs raisons d'être, leurs champs d'action, leurs organisations et leurs «couverts», leurs moyens de communication, la hiérarchie qui règne chez eux, le poids de la bureaucratie qui parfois s'abat sur leurs initiatives.
La seconde partie est l'histoire d'une opération secrète dans la Hongrie de 1947 où prit naissance le drame de 1956, histoire passionnante et romanesque, mais dont l'auteur s'est refusé à faire un roman, car son dessein n'est pas tellement de conter que de comprendre. Cet espion qui abandonne l'espionnage et se penche sur son passé ne cherche pas à enseigner le scepticisme, ne se pose pas en iconoclaste, songe encore moins à se glorifier d'un destin hors série, mais tente d'utiliser l'angle de vision exceptionnel où le plaça son métier pour approfondir un humanisme qui est en définitive son seul souci.
La seconde partie est l'histoire d'une opération secrète dans la Hongrie de 1947 où prit naissance le drame de 1956, histoire passionnante et romanesque, mais dont l'auteur s'est refusé à faire un roman, car son dessein n'est pas tellement de conter que de comprendre. Cet espion qui abandonne l'espionnage et se penche sur son passé ne cherche pas à enseigner le scepticisme, ne se pose pas en iconoclaste, songe encore moins à se glorifier d'un destin hors série, mais tente d'utiliser l'angle de vision exceptionnel où le plaça son métier pour approfondir un humanisme qui est en définitive son seul souci.