Lire la ville

On a tout dit de la ville et surtout du mal : elle pervertit la jeunesse, elle désintègre au lieu d'intégrer, elle isole et génère la violence. Pour canaliser ses débordements imprévus, on l'analyse sous toutes les coutures, le politique en est saisi, bref, on en fait un objet d'études, et même le complément d'objet direct du verbe lire ! C'est en effet en la lisant, en prenant le temps de regarder, d'écrire la ville, qu'elle se découvre, se comprend et se construit. Tous les enfants de l'action «Lire la ville» l'ont bien compris. Ils apprennent ainsi à devenir les acteurs de leur vie : des sujets.