Lettres au marquis A. de Florian
(1779-1793)
Collection Éditions originales
Gallimard
Parution
Les lettres de Florian, adressées à son oncle le marquis de Florian, frère de son père, non seulement sont inédites, mais aucun des biographes ou commentateurs du fabuliste n'en a connu l'existence.
Elles s'échelonnent du 29 janvier 1779 au 28 septembre 1793 et sont au nombre de cent quarante-cinq. C'est un document unique sur notre second fabuliste. Ces lettres, en effet, complètent sa biographie et révèlent qu'il était un épistolier remarquable. En outre, elles constituent la véritable chronique d'un moment capital de notre histoire, la pré-révolution et la révolution. Dès 1780, la plupart de nos grands écrivains n'étaient plus. Voltaire, Rousseau, Diderot ne devaient rien voir de ce que leur philosophie avait préparé. Quant à Beaumarchais, ses trafics de tous genres l'absorbaient, et ses mémoires aussi bien que sa correspondance révèlent davantage l'homme d'affaires et l'intrigant que le chroniqueur. Florian nous apprend ce que devint Mme Denis après la mort de Voltaire. Grâce à lui nous la suivons pas à pas et au-delà même de sa mort puisque nous apprenons jusqu'aux termes de son testament. Nous voyons le marquis de Villette non plus à travers les complaisances de son ami Voltaire, mais tel qu'il est, libertin, pleutre et méchant. La réception du prince Henri de Prusse, frère de Frédéric II, répondant à l'invitation du duc de Penthièvre, nous vaut de très brillantes descriptions. L'enthousiasme du jeune auteur de théâtre évoluant au milieu d'une pléiade de hauts personnages se donne libre cours. Le tableau devient émouvant si l'on songe au sort tragique qui, quelques années plus tard, attendait la plupart d'entre eux.
Le sort de Florian devait, on le sait, être moins tragique que celui d'André Chénier et de Cazotte. Arrêté en 1794, le 27 messidor, par ordre de Billaud-Varenne, et enfermé à la prison de Port-Libre, il fut libéré cinq semaines plus tard à la suite du 9 thermidor. La dernière lettre adressée à son oncle datée de septembre 1793 précède de quelques mois ces événements qui, assurément, ne furent pas étrangers à sa mort prématurée le 13 septembre de l'année suivante.
Elles s'échelonnent du 29 janvier 1779 au 28 septembre 1793 et sont au nombre de cent quarante-cinq. C'est un document unique sur notre second fabuliste. Ces lettres, en effet, complètent sa biographie et révèlent qu'il était un épistolier remarquable. En outre, elles constituent la véritable chronique d'un moment capital de notre histoire, la pré-révolution et la révolution. Dès 1780, la plupart de nos grands écrivains n'étaient plus. Voltaire, Rousseau, Diderot ne devaient rien voir de ce que leur philosophie avait préparé. Quant à Beaumarchais, ses trafics de tous genres l'absorbaient, et ses mémoires aussi bien que sa correspondance révèlent davantage l'homme d'affaires et l'intrigant que le chroniqueur. Florian nous apprend ce que devint Mme Denis après la mort de Voltaire. Grâce à lui nous la suivons pas à pas et au-delà même de sa mort puisque nous apprenons jusqu'aux termes de son testament. Nous voyons le marquis de Villette non plus à travers les complaisances de son ami Voltaire, mais tel qu'il est, libertin, pleutre et méchant. La réception du prince Henri de Prusse, frère de Frédéric II, répondant à l'invitation du duc de Penthièvre, nous vaut de très brillantes descriptions. L'enthousiasme du jeune auteur de théâtre évoluant au milieu d'une pléiade de hauts personnages se donne libre cours. Le tableau devient émouvant si l'on songe au sort tragique qui, quelques années plus tard, attendait la plupart d'entre eux.
Le sort de Florian devait, on le sait, être moins tragique que celui d'André Chénier et de Cazotte. Arrêté en 1794, le 27 messidor, par ordre de Billaud-Varenne, et enfermé à la prison de Port-Libre, il fut libéré cinq semaines plus tard à la suite du 9 thermidor. La dernière lettre adressée à son oncle datée de septembre 1793 précède de quelques mois ces événements qui, assurément, ne furent pas étrangers à sa mort prématurée le 13 septembre de l'année suivante.