Le Pentateuque

. La Bible d'Alexandrie
Trad. du grec ancien par Cécile Dogniez, Gilles Dorival, Marguerite Harl, Paul Harlé, Alain Le Boulluec, Didier Pralon et Pierre Sandevoir. Édition publiée sous la direction de Cécile Dogniez et Marguerite Harl
Avec des études par Monique Alexandre, Jean-Marie Auwers, Michel Casevitz, Cécile Dogniez, Gilles Dorival, Jacqueline Moatti-Fine, Mireille Hadas-Lebel, Marguerite Harl, Alain Le Boulluec, Olivier Munnich et David T. Runia
Collection Folio essais (no419)
Gallimard
Parution
Au IIIᵉ siècle av. J.-C., à Alexandrie, la Bible est traduite en grec. Cette traduction de la Torah remplit «cinq rouleaux» - le pentateuque en grec. La légende l'attribue à soixante-dix traducteurs, ou soixante-douze : six anciens de chaque tribu. Ces «Septante» sont les représentants d'une double culture : maîtres dans les études bibliques, ils sont aussi familiers des lettres grecques. C'est en soi un événement extraordinaire.
Destinée à présenter le judaïsme aux non-Juifs et à le légitimer par son ancienneté, cette version grecque, considérée alors comme vérité révélée à l'égal de l'original, est d'abord lue par les Juifs de la Diaspora hellénophone. Ainsi Paul, un juif de Cilicie, l'utilise exclusivement dans ses épîtres, bien qu'il ait été formé à Jérusalem ; de même, dans le Nouveau Testament, les citations de l'Ancien Testament sont, pour la plupart, conformes au texte de la Septante. Peut-être utilisée dans les «maisons de prière» où avaient lieu les assemblées des Juifs, la Septante eut une influence considérable et fut reçue par le christianisme ancien comme «divinement inspirée».