Français, apprendrons-nous enfin ce que c’est que la France : que son âme adorable est faite pour des hommes libres, non point pour des froussards, ou pour des matamores?
Hommes d’Europe, quand donc comprendrons-nous que 1914 est derrière nous, et non pas nécessairement devant?
Hommes, allons-nous vivre en hommes, et sans littérature ; écrivains, accorderons-nous qu’après tout, il n’est peut-être pas honteux d’écrire en écrivains?
– Jeunes, et laissant les raideurs de jeunes, consentirons-nous à mûrir, en aurons-nous le cœur et la patience, en aurons-nous le temps dans ce monde de vieillards précoces ou voronofisés qui s’abreuvent à nos forces, nous confisquent à la maturité, et dans leur peur maniaque de mourir nous préparent, pour bientôt, un beau bain de sang?