Le formalisme en éthique et l'éthique matériale des valeurs
. Essai nouveau pour fonder un personnalisme éthique
Première parution en 1955
Trad. de l'allemand par Maurice de Gandillac
Nouvelle édition en 1991
Collection Bibliothèque de Philosophie
Gallimard
Parution
Il ne s'agit pas dans ce travail de réfuter le Kant «historique» mais bien plutôt l'idée même d'une éthique formelle en général, dont l'éthique kantienne ne représente pour nous que l'expression la plus achevée et la plus rigoureuse.
Voici la liste de ces présupposés auxquels seront consacrées les diverses sections de ce travail, qu'ils figurent expressément ou non parmi les principes qui servent de base à la théorie kantienne. On peut les ramener aux propositions suivantes :
1° Une éthique matériale est nécessairement une éthique des biens et des buts.
2° Une éthique matériale ne peut avoir de valeur que sur le plan empirique d'une induction a posteriori ; seule une éthique formelle peut être assurée a priori et indépendamment de toute expérience inductive.
3° Une éthique matériale est nécessairement une éthique de la réussite.
4° Une éthique matériale est nécessairement hédonique et renvoie à la présence d'états de plaisir liés à des objets.
5° Une éthique matériale est nécessairement hétéronome ; seule l'éthique formelle est en mesure de fonder et de garantir l'autonomie de la personne.
6° Une éthique matériale ne conduit qu'à la simple légalité de la conduite.
7° Une éthique matériale met toujours la personne au service de ses propres états ou de choses-biens qui lui sont étrangères.
8° Une éthique matériale aboutit nécessairement à situer en dernier ressort le fondement de toute estimation-axiologique d'ordre éthique dans les tendances égoïstes de la structure-organique-naturelle de l'homme.
Voici la liste de ces présupposés auxquels seront consacrées les diverses sections de ce travail, qu'ils figurent expressément ou non parmi les principes qui servent de base à la théorie kantienne. On peut les ramener aux propositions suivantes :
1° Une éthique matériale est nécessairement une éthique des biens et des buts.
2° Une éthique matériale ne peut avoir de valeur que sur le plan empirique d'une induction a posteriori ; seule une éthique formelle peut être assurée a priori et indépendamment de toute expérience inductive.
3° Une éthique matériale est nécessairement une éthique de la réussite.
4° Une éthique matériale est nécessairement hédonique et renvoie à la présence d'états de plaisir liés à des objets.
5° Une éthique matériale est nécessairement hétéronome ; seule l'éthique formelle est en mesure de fonder et de garantir l'autonomie de la personne.
6° Une éthique matériale ne conduit qu'à la simple légalité de la conduite.
7° Une éthique matériale met toujours la personne au service de ses propres états ou de choses-biens qui lui sont étrangères.
8° Une éthique matériale aboutit nécessairement à situer en dernier ressort le fondement de toute estimation-axiologique d'ordre éthique dans les tendances égoïstes de la structure-organique-naturelle de l'homme.