Voici le deuxième volume de cette peinture «psychologique» d’une époque, que s’efforce d’être le roman cyclique de Pierre Lafue.
Le thème, cette fois, ce n’est plus, comme dans Le Sacrilège, la poussée d’orgueil insurrectionnel d’un adolescent contre sa famille, en apparence, en fait, contre soi-même et ses propres impuissances.
L’affranchissement de Patrice étant désormais acquis, sur le plan intellectuel, c’est le difficile apprentissage de la vie sociale, le voyage au pays des adultes, des «grands» que le jeune homme, encore plongé dans la buée de l’enfance, n’accomplira pas, d’abord, sans dégoût, car il implique le sacrifice de quelques rêves essentiels.
Et c’est aussi l’apprentissage de l’amour, sous les auspices d’un compagbob assez méphistophélisque.
Enfin, ce sera le départ sur une voie nouvelle qui risque fort encore d’être sans issue et au terme de laquelle le héros du livre ne trouvera ~ertainement pas ce qu’il recherche obscurément : son être authentique, que lui dissimuleront pendant longtemps, les rôles successifs qu’il tentera de jouer.