Idées directrices pour une phénoménologie
Première parution en 1950
Trad. de l'allemand par Paul Ricœur
Gallimard
Parution
La phénoménologie d’Edmund Husserl (1859-1938) vise à saisir non pas les choses dans le monde, mais la manière dont les choses nous sont données par la conscience elle-même qui en constitue le sens en tant que phénomènes. La phénoménologie est un des courants majeurs de la philosophie contemporaine et les Idées directrices la matrice de l’existentialisme français — celui d’un Sartre évidemment, mais surtout de la pensée de Merleau-Ponty, sans oublier Levinas, Ricœur et Henry qui tous se déterminent par rapport à Husserl.
La phénoménologie qui s’élabore dans les Ideen est incontestablement un idéalisme transcendantal ; le terme même n’est pas dans les Ideen alors qu’il se rencontre dans des inédits antérieurs. C’est dire que les commentateurs s’accordent à regrouper autour de ce mot les analyses les plus importantes de l’ouvrage. Finalement la « conscience pure », la « conscience transcendantale », l’« être absolu de la conscience », la « conscience donatrice originaire » sont des titres pour une conscience qui oscille entre plusieurs sphères ou, si l’on veut, qui est décrite à des phases différentes de son ascèse : de là les erreurs d’interprétation dont Husserl s’est plaint si constamment et si amèrement.
La phénoménologie qui s’élabore dans les Ideen est incontestablement un idéalisme transcendantal ; le terme même n’est pas dans les Ideen alors qu’il se rencontre dans des inédits antérieurs. C’est dire que les commentateurs s’accordent à regrouper autour de ce mot les analyses les plus importantes de l’ouvrage. Finalement la « conscience pure », la « conscience transcendantale », l’« être absolu de la conscience », la « conscience donatrice originaire » sont des titres pour une conscience qui oscille entre plusieurs sphères ou, si l’on veut, qui est décrite à des phases différentes de son ascèse : de là les erreurs d’interprétation dont Husserl s’est plaint si constamment et si amèrement.