Gisants

Gallimard
Parution
«Aveugle, disaient-ils autrefois du poète parce qu'il transposait pour trouver ; ainsi de l'extrême péripétie de l'amour aux phases jamais sculptées dont il donnait le devis à deviner. Il décrivait quelque chose comme ton sommeil incliné comme un bateau gisant sur bâbord au jusant, tes narines comme des voiles à la risée du soir, et nos manœuvres de gréement, de balancine, de beaupré, les reflets de tes astres sur ta face, ta gîte, le gisement des quais selon ta hanche.
– Ta hanche dans ma main droite sur le quai... tu vois que j'écris gisants pendant que tu ne dors pas.»
«Je ne peux écrire ton nom. Les lois l'interdisent. Ayant écrit ton nom, je dirais que je ne le dirai jamais et ainsi le cèlerai-je. Tu es ma chresmologue. Il est écrit que s'accomplisse ton vœu que j'écrive un gisant
«S'appellera gisants ; mouvement perpétuel. Comprendra : dédicace, ingrédients, gisants, les récits, la fabrique, les lettres, citations (...)»