Écrivains de la liberté

. La résistance littéraire en Union soviétique depuis la guerre
Trad. du russe par Daria Olivier. Préface d'Efim Etkind
Gallimard
Parution
«... Nous sommes si accoutumés au mensonge que parfois nous n'avons plus le souci de la moindre vraisemblance. Nous entraînons dans le mensonge les écrivains eux-mêmes, qui se voient obligés de dire le contraire de la vérité, de mentir selon une discipline supérieure, comme on dit...» Cette apostrophe fut lancée au cours d'une assemblée de l'Union des Écrivains de l'U.R.S.S., en janvier 1968, par l'écrivain dissident Grigori Svirski. Il attaquait sous le feu, n'ignorant rien du danger qu'il courait.
Aujourd'hui, émigré au Canada, Svirski peut parler librement et évoquer ses nombreux confrères - prosateurs, poètes, dramaturges -, qui risquèrent le Goulag ou l'asile psychiatrique au nom de la vérité. Il les a tous connu : Paoustovski, Victor Nekrassov, Vladimir Pomérantzev, Lydia Tchoukovskaïa et son père, Kornéï Tchoukovski, et, naturellement, Soljénitsyne. Il les a admirés, il a participé avec eux à cette «littérature de la résistance morale» qui connut désastres et triomphes, périls et gloire souvent posthume. Puisant dans ses souvenirs des trente dernières années et ses expériences, à la fois témoin, conteur et peintre, il nous donne une vaste toile de fond et des portraits vivants. Ces portraits ne sont pas seulement ceux des écrivains qu'il admire : en face d'eux, contre eux, il dépeint ceux qu'il nomme les «exécuteurs», les «fonctionnaires de la littérature», serviteurs d'un État implacable, oppresseurs de ceux qui veulent écrire vrai.
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