Correspondance

(1927-1939)
Trad. de l'allemand (Autriche) par Jean-Claude Gehrig et Luc Weibel. Édition publiée sous la direction d'Ernst L. Freud. Préface de Marthe Robert
Gallimard
Parution
Écrire à Freud, c'est pour ses correspondants comme poursuivre une psychanalyse. Et de la part de Freud, répondre, c'est donner une aide discrète et ferme, mais aussi dialoguer avec soi-même. La correspondance avec Arnold Zweig en témoigne plus nettement que les autres. Zweig est un déraciné, affamé d'idéologies, qui a toujours cherché une cause à défendre. Freud, qui se veut un « libéral à l'ancienne mode », évoque avec Zweig des problèmes qui leur sont communs : la montée du nazisme et de l'antisémitisme, la création littéraire, les thèmes de Nietzsche et de Moïse, la difficulté à vivre. Entre « Meister Arnold » et «Vater Freud » s'est ainsi institué un échange très libre qu'il faut percevoir entre les lignes pour saisir ce qu'il a de poignant.