C'est surtout du théâtre inédit que l'on trouvera dans ce neuvième volume des Cahiers Jean Cocteau. La Patience de Pénélope, «mensonge en un acte», date de 1910. Pièce en vers, avec une musique de Reynaldo Hahn, elle a sans doute été écrite pour être représentée en privé chez le couturier Doucet. On y trouve déjà des thèmes chers à Cocteau, et il n'est pas interdit de penser que cette Pénélope volage est un portrait, très indirect, de la mère du poète.
L'Impromptu d'Alice a été écrit pour Alice Cocéa et devait servir de prologue à On ne badine pas avec l'amour de Musset. L'Impromptu des Bouffes-Parisiens a été écrit pour la radio.
Viennent ensuite des textes de circonstance : sur Piaf, sur Le Bœuf sur le Toit, sur Vermeer. Un discours sur Mallarmé. Des poèmes, dont un sur la libération de Paris. Un hommage à Georges Limbour et un article nécrologique sur Mistinguett. Un texte sur l'Académie française, à propos de l'affaire Morand.
Dans la partie des études sur Cocteau, un article de Milorad sur la genèse du Sang d'un poète. Une étude de Roland Clément sur Bacchus. Serge Dieudonné se livre à une exégèse d'un éreintement de Cocteau par Julien Gracq. Une étude par Frédéric Robert sur Louis Durey, le dernier musicien du Groupe des six.