Pourquoi cette mort si précoce? se demande la ville où se déroulent les funérailles de Jean-Luc Thiel-Vanves, jeune musicien prodige. Est-ce une fin ou le début d'une autre manière de durer, dont la vie même du héros était déjà la préfiguration?
Les gens parlent, les choses parlent, et d'une éloquence toute extérieure des propos, des faits, des rencontres, de l'attitude des personnages se dégagent peu
à peu les éléments d'un drame très banal et très profond, les indices d'un espoir qui n'est pourtant déduit d'aucune révélation mais seulement d'une confrontation honnête, douloureuse et têtue avec l'inconnaissable. On ne sait rien et de ce rien l'existence est déjà tissée.
Ce roman mêle, comme la musique, à la poésie la rigueur la plus stricte, et aux éclats d'un lyrisme funèbre le silence apaisé qui, des dernières pages du volume, remonte jusqu'aux premières et enveloppe le tout.
Sans concession d'aucune sorte, il s'adresse à tous ceux que le malheur a quelque jour touché.