Quatre hommes se retrouvent dans un petit chemin de fer de montagne. Ils vont se soigner en un lieu d'où la mort a été exclue. Puissance de la médecine moderne. Oui, à première vue. Mais vivre sans le risque de mourir est-ce encore vraiment vivre? C'est jouir du repos des Limbes. Nos quatre personnages opposent à cet avenir aseptisé et moral toutes les formes de la sédition contre autrui et de la sédition contre soi. Et la mort, parmi eux, fait son choix. Car au fond de toute existence humaine, il y aura toujours la vulnérabilité. Qui sait si cette menace ne fonde pas la valeur de l'homme?
Ce roman a la double qualité d'être médité et obstinément vrai. On y retrouve cette «fermeté, cette acuité d'écriture», que Maurice Nadeau, Jean Blanzat, Pascal Pia et d'autres critiques ont découvertes dans le premier roman de Georges Piroué : Mûrir.