La vie est un boulevard encombré.
Enfant, on la découvre dans une rue calme de son quartier. Entre Maman Gi et Papa Jo, les grands-parents.
Un beau jour, rêvant sans doute à ses chemins de fer ou à sa dernière invention, Papa Jo s'assoupit sur le banc du square et on en profite pour filer, se perdre dans la foule.
Quand le vieil homme s'inquiète – «Vous n'avez pas vu un petit garçon avec un bonnet de marin marqué Normandie?» –, il est trop tard. Vous êtes parti dans la vie.
La vie toujours recommencée d'un homme qui regarde le monde tantôt avec les yeux de l'enfant qu'il a été, tantôt avec les yeux de l'adulte qu'il ne sera jamais tout à fait. Ses rencontres inattendues avec des situations et des destins hors du commun. Sous l'Occupation, au Viêt-Nam, sur le Golan, pendant la révolution chilienne, dans une prison de Californie.
Le roman de Michel Tauriac est né de son amour partagé entre l'histoire de sa famille et l'histoire de tous les hommes. C'est ce demi-siècle de l'Histoire la plus haletante et la plus émouvante qui, dans La vie sans fin, s'épanche ou gronde sous ses pas.