En renouant avec le roman, il était naturel que Michel de Saint Pierre retrouve, quinze ans après, une famille spirituelle dont il connaît bien les héros et dont les déchirements étaient déjà ceux du catholicisme français. Les orages ne sont pas apaisés.
Paul Delance, le personnage central des Nouveaux Prêtres, après une longue absence, comme on revient au pays, revient à la paroisse où il a débuté comme jeune vicaire et dont il est désormais le curé. Le cardinal Mérignac, dont il a été autrefois le secrétaire, a favorisé cette affectation. A-t-il eu raison? La charge ne sera-t-elle pas trop lourde pour ce prêtre qui relève d'une maladie préoccupante?
Le combat paraît inégal. L'église est condamnée à la destruction, à l'abandon, à n'être plus qu'un lieu de rencontre et de réunion et non un lieu de culte. Il faudra la douceur têtue de l'abbé Delance pour rendre la vie à ce qui allait mourir, pour vaincre les résistances, l'indifférencve et le laxisme des uns, l'hostilité violente des autres.
En la personne de ses deux jeunes vicaires, l'ennemi est dans la place, protégé par l'évêque du diocèse, Mgr Barré, fermement attaché, lui aussi, au modernisme de l'Église.
Le cardinal Mérignac apporte à l'abbé Delance toute l'aide spirituelle dont il a besoin. Mais le conflit avec l'évêque va se durcir, prendre les formes les plus extravagantes. Au fur et à mesure que revit la paroisse, que le rayonnement de Paul Delance s'étend, qu'il reçoit par les stigmates les armes de sa foi et de sa charité, qu'il guérit des malades incurables, et que, nouveau curé d'Ars, nouveau Padre Pio, il devient lumière et transparence, l'exaspération de Mgr Barré ourdit contre le témoin de Dieu un complot qui ne recule devant rien. Mais...