Comme le titre l'indique, il s'agit ici d'un «mural», une sorte de montage épique où s'enchevêtrent, à partir d'une vision concrète, poétique et cruelle des U.S.A., les thèmes les plus divers : la vie d'une université, les autoroutes de la Côte Est, la publicité, la révolte des étudiants. À cela se mêlent les images saisissantes des inondations de 66 à Florence, des flashes sur la guerre du Vietnam, le putsch des colonels grecs, et une sorte de vision prophétique, cocasse et provocante : les Gardes Rouges envahissant Paris et suscitant une vraie fête révolutionnaire.
Cette espèce d'immense affiche, cette chronique flamboyante où crépitent les images, propose une coupe saisissante de notre monde d'aujourd'hui dans un langage à la fois précis et délirant, le langage d' un photographe-reporter qui serait en même temps un visionnaire.