Le journaliste Pierre Lalauze a voué sa vie à la défense de ceux qu'oppriment les puissances secrètes qui régissent les peuples crédules et faibles à leur insu. Puissances d'argent autour desquelles l'égoïsme, la cruauté et le mensonge mènent leur ronde. Un sinistre vieillard poursuit de sa haine le journaliste. Combat des mythes surannés contre l'esprit nouveau, des ténèbres contre la lumière. Il est le grand marchand de canons et de cercueils, le pourvoyeur de la mort rouge. Il se nomme Sir Reginald Atamian. C'est le «maître de la guerre», celui qui, pour satisfaire son goùt du lucre et contrôler l'exactitude de ses hypothèses de dilettante, n'hésite pas à fomenter à travers le monde des révolutions et des guerres...
Une lutte sans merci est engagée entre les deux hommes, entre la générosité humaine de l'un et le féroce égoïsme de l'autre. Un monde d'espions et de complices gravite autour du nécrophage. Pierre Lalauze, pour le soutenir, a la foi en son idéal et le tendre amour de sa femme et de son fils.
L'action, très mouvementée, se passe à Londres, au Maroc et en Corse, dans le cadre merveilleux de l'ile de Beauté dont les anciennes coutumes et le noble caractère de ses habitants, évoqués par l'auteur, viennent renforcer encore l'intensité dramatique de l'action. Dans la fiction suggestive du roman et de l'aventure, Maurice Arcy, une fois de plus, a cloué au pilori le monstre aux cent têtes qui pèse sur les libertés du monde. Nul doute que cet ouvrage qui fait renaître quelques figures sympathiques de La Formule rouge n'obtienne des lecteurs un égal suffrage.