La féodalité avait ses châteaux, la bourgeoisie ses maisons de maître, les nouveaux dirigeants ont des résidences secondaires.
Rien de plus méconnu que ces «fabuleux kangourous». On ne les juge communément qu'à leurs activités publiques. Mais combien différents et passionnants ils se révèlent en ces résidences discrètes.
Le rendez-vous de Montavel raconte l'une de ces soirées où l'on surprend de quelle manière s'expriment, s'établissent et se modifient les modes et les idées qui marquent une époque.
Si Marc Paillet a choisi la forme romanesque, c'est qu'elle permet non seulement de rapporter ce qui est dit, mais aussi de décrire ceux qui parlent, à partir de quelle position, en quelle situation, et comment ils se comportent au bureau, à table, voire au lit.
Au siècle des Lumières Montesquieu, Voltaire, Diderot ont donné leurs lettres de noblesse à ces fictions «philosophiques». L'auteur ne doute pas qu'aujourd'hui il demeure aussi important de montrer que de démontrer et aussi pertinent de distraire que de raisonner.