Rien n'est jamais gagné dans nos existences, mais rien n'est jamais perdu. Au moment du plus grand désespoir peut-être suffit-il d'un
geste, d'un regard, d'une intonation, d'un paysage même pour que remonte en nous le goût de vivre et de durer.
Henry Everding est, lorsque commence ce roman, un homme à la dérive ; il ne semble pas qu'il puisse être sauvé. Sa rencontre avec Odette, pour laquelle il éprouve un sentiment qui est peut-être une forme d'amour, et certainement une tendresse immense, va marquer le tournant de son destin et lui révéler des ressources que, jusqu'alors, il ne soupçonnait pas en lui. Désormais, il ne sera plus jamais le même ; disparue, Odette l'aura cependant marqué, orienté, et aura déterminé ce que sera son avenir.