Dans une localité des environs de Paris, qui fait songer à Maisons-Laffitte (à cause des élevages de chevaux et des champs de courses),
vivent des gens modestes et des commerçants retirés là pour couler leurs vieux jours.
Les jeunes gens qui ne pensent qu'à l'amour,
ont pitié des vieux et tâchent de s'imaginer ce que ceux-ci furent dans leur jeunesse.
Un ménage comme il y en a tant est séparé
par la mort. Les réactions du survivant étonnent son entourage. Quand il disparait à son tour, les gens croient qu'il est mort de vieillesse. Mais c'était bel et bien le chagrin qui l'avait miné.
Sur le tableau en camaieu, subtil, tendre, ironique, de la petite ville, tranche un personnage admirable, le père du narrateur, homme fort et agissant. à l'abri de toutes les mélancolies. Il aime à la passion sa ville, ses chevaux, ses femmes...
Avec un grand bonheur d'expression et une poésie parfois poignante, Pierre Humbourg a su peindre cette vie qui n'est ni celle de la province ni celle de la capitale, ni celle de créatures tout à fait courantes. C'est peut-être une sensibilité nouvelle qui fait, avec ce roman, son entrée dans nos lettres.