Tous les événements de ce roman se passent en vingt-quatre heures. Mais il s'agit d'une journée historique : celle du débarquement américain à Alger le 8 novembre 1942. Le bouleversement qu'apporte cette action militaire dans la vie privée d'une humble famille d'ouvriers, les Ayelo, c'est ce à quoi nous assistons, tantôt amusés, tantôt émus. Tous les sentiments, les espoirs, les déceptions qui ont agité les Français d'Afrique du Nord comme ceux de la métropole dans les années qui suivront sont préfigurés, vécus, au cours de ces quelques heures, par la famille Ayelo.
Ayelo lui-même, à l'occasion de cette journée de fête, va rencontrer son destin.
Peu d'ouvrages expriment avec une ironie plus juste, une tendresse plus émouvante, le désarroi des humbles emportés par l'aveugle tourbillon de l'histoire. On y retrouvera, dans le décor algérien qui lui est cher, le talent aigu et douloureux qu'on goûtait dans les précédents romans de René-Jean Clot, du Noir de la vigne au Mât de cocagne.