Ces poèmes en prose se veulent de circonstance, des instants fixés, ressentis comme des métaphores en action qui traduiraient ce qui
se passe dans le cœur d'un homme d'aujourd'hui traversé à chaque instant par une certaine véhémence, par une certaine violence amoureuse pour les êtres, le réel et les jours qui nous cernent, qui nous usent, et parmi lesquels, meurtris et fraternels, nous glissons vers la mort. En filigrane, mais avec évidence souvent, apparaît dans ces pages le profil d'une autre terre, le Japon. Non pour sacrifier à la mode,
mais parce que Jean Pérol, par amour et par passion pour ce que cela détruisait et dans un même mouvement allégeait en lui, y vécut pendant six ans.
Constances, Au centre, Usures, Double exil révèlent cependant avant tout, au cours d'une construction rigoureuse, le désir de porter au plus profond un regard acide et brûlant sur notre sort, et la tentative de reconquérir une force poétique mise au ban.