Écrivain à pied, Éric Ollivier aime regarder. Et il sait voir. Il tire de ses promenades nonchalantes et vigilantes des billets et des chroniques, où, Iibre penseur à l'égard de son époque, il est tour à tour railleur, ému, stupéfait, véhément, attendri, amusé.
Ironie et humour sont dans son bissac.
Dans la tradition des chroniqueurs qui vivifiaient, naguère, la presse française, Éric Ollivier se démarque du sérieux
excessif et pesant de ceux qui confondent gravité et poids. Un homme libre ne peut avoir qu'un esprit libre, ce qui n'enlève rien au style, à la couleur des instantanés.
En somme, un passant sans entrave qui aime aller partout sur les chemins de France, et puis un peu d'ailleurs, en Italie par exemple dont il est fervent, mais on le trouvera rarement ami de la convention : ce serait, alors, le signe qu'il s'est égaré.