Un jeune homme se raconte entre vingt et trente ans. Il a cru un temps au suicide parce que son époque ne répondait à aucun de ses rêves d'adolescent. Mais il lui a suffi de refuser le somnambulisme de ses contemporains pour trouver à la vie ce goût de sel qui lui manquait. Les yeux ouverts, il a donc voyagé d'Espagne en Grèce, d'Allemagne en Italie et rencontré cette jeunesse au secret qui le rassurait sur sa singularité. De jeunes Espagnols, de jolies Grecques parlaient son langage et ne demandaient qu'à le comprendre. Le monde n'était pas pauvre. Il était même riche, immensément riche, comme dans une symphonie de Mahler, musicien au secret, qui se révèle après un long purgatoire.
Jean Moal a écrit là des pages où dominent les bonheurs d'expression, la justesse des sentiments et l'appétit de vivre.
Sur son temps, il a jeté un regard, survole les objets, caresse les visages et pénètre les cœurs.