Ce roman ressemble au fleuve humain tumultueux des pèlerins partis pour la croisade. Gagnés par la prédication de Pierre l'Ermite, les pauvres de Dieu, pour la plupart issus du nord de la France, accompagnent la grande armée sans vraiment jamais se mêler à elle. Ils marchent hypnotisés par l'image de Jérusalem, objet de rêves immenses, soleil d'amour qui va se muer en soleil d'horreur.
Au-delà de l'histoire, c'est un grand roman des humbles de toujours. Ceux dont la joie est trop courte et chèrement payée.