Quand s'allumait la rampe - Histoire d'une amitié et d'un amour.
Comédienne inoubliée, romancière qui compte parmi les plus grandes, écrivain de théâtre dont les pièces, comme les romans, s'inscrivent dans la lignée des œuvres tragiques de notre littérature, Mme Simone a longtemps pu tenir la gageure d'être à la fois la plus célèbre, la moins connue des reines de Paris. Sous l'éclat de sa réussite et sous le masque oriental de sa gaieté, une femme cachait farouchement son vrai visage et son secret. Il a fallu, voici deux ans, la parution de la première partie de ses souvenirs : L'autre roman, pour que soit révélé le drame d'enfance qui explique les complexes et les interdits dont a été marquée sa vie tout entière. Son récit reprend en 1900, lorsque celle qui était encore Pauline Le Bargy, commence, encouragée par Sarah Bernhardt, l'apprentissage du métier de comédienne. Sarah Bernhardt, Le Bargy, Mounet-Sully, Coquelin, Hervieu, Donnay, Lavedan, Porto-Riche, Rostand, Bataille, Bernstein surgissent de ces pages non comme des fantômes attendrissants, mais dans leur poids de chair, avec leur voix, leurs gestes, leur chaleur. Éblouissante résurrection où ceux qui n'auront pas connu le plaisir d'entendre Simone pourront découvrir les histoires, les portraits et le feu dont sa conversation est prodigue, fixés ici par l'art de l'écrivain. Monstres sacrés comme Annunzio et Duse, mais aussi tendres, émouvantes ou douloureuses figures de femmes comme Réjane, Lantelme, Anna de Noailles.
La deuxième partie de ce livre, qui s'achève en août et septembre 1914, avec un monde, est consacrée à l' «Histoire d'une amitié», l'amitié avec Péguy, et l' «Histoire d'un amour»... Sur cette «belle et triste histoire» d'amour qui bouleversa et illumina la dernière année de la vie d'Alain-Fournier, celle qu'il
considérait comme sa fiancée et son épouse lève aujourd'hui le voile. Quarante ans après, voici rétablie et gravée la vérité sur l'auteur du Grand Meaulnes.