Clotilde Charroux s'est refusée à couper le «lien» et à se détacher de son fils Paul. Peut-être, en laissant son fils libre, redouterait-elle d'être
dépassée par lui. Peut-être redouterait-elle encore qu'il ne dépassât un être veule et inconsistant qui dépend d'elle en tout et qu'elle aime exclusivement, en raison sans doute de cette dépendance : son propre mari.
Paul, à l'âge d'aimer, n'ayant pas été délivré de son enfance devient l'enfant d'une «Grande Amie» et, par peur d'être homme, échoue dans sa tentative de fonder un foyer.
Cette tragédie intérieure, dont les personnages n'ont point conscience, place le héros, selon la loi des tragédies, entre les deux alternatives classiques : le suicide ou le meurtre.
Tel est le sujet du premier roman de Louis Roubaud.