Voici la fin des Loups, voici l'aventure du plus jeune loup, ce Michel Jobourg surnommé Petit Éclair, qui, durant de longues
années, s'est enveloppé de silence.
Le temps qui n'était plus visible apparaît de nouveau en 1951 dans ce domaine de la province de Québec où nous retrouvons Didier Jobourg qui, sans relâche, a noté, entrecroisé, composé, recomposé pour que ne disparaissent pas les visages, les regards, les sourires, les violentes caractéristiques Jobourg, les chaleureuses couleurs durbanniennes, les ambitions soulevantes, les amours qui passent vite et les amours qui prennent la forme et la saveur des moments.
Or, cette nuit, revient le Jobourg inquiétant, tourmenté par la difficulté de croire, le témoin du passé qui ronge l'avenir en avançant, cette nuit revient Frédéric amoureux de sa cousine Olivia Ortiz. Avec elle, entraîné par elle, il veut retrouver l'ami de sa jeunesse, l'orgueilleux prêt à tout qui, sur le seuil de sa maison tahitienne, en 1930, lui avait crié : «Je serai plus fort que Dieu!». Tentait-il de faire croire, Michel Jobourg, Petit Éclair, qu'il réaliserait l'annonce prophétique du grand-père Maximilien : «Quelqu'un de vous tuera» et, ensemble, Olivia et Frédéric pourront-ils le sauver?
C'est à une pathétique exploration des profondeurs que nous conduit ce dernier volume où, comme le dit Théodora, la
femme de Didier, apparaît le véritable thème des Jobourg, thème religieux, chronique aux mille faits et nuances de ce qui relie, religio, paysage mental sorti des fécondantes alluvions du passé où les cœurs inventifs, sans lumière, se refermaient sur eux-mêmes et se détruisaient, finalement.
Mois ce dernier loup a-t-il été brûlé dans sa solitude aveuglante et Dieu, qui regarde au cœur, ne lui comptera-t-il pas l'amour excessif pour un être?
Il y a là, pour Frédéric, une interrogation qui sera la vivifiante lueur jusqu'à la fin du temps nouveau.