D'Anselmo a Zeimert, en passant par Bonnard, Cat, Dali, Khnopff, Matisse ou les pompiers, cette réunion d'articles finit par constituer
une excellente introduction à l'art contemporain.
On connaît la «patte» de Jean-Louis Ferrier qui a fait de lui le critique d'art le plus lu de la presse. Parfois cette patte égratigne, parfois elle se contente d'agripper un coin de rideau et, le tirant d'une griffe légère, révèle le châssis vide qui était dissimulé. Jamais elle ne pèse ni se pose.
Mais, à petits coups, à petites touches, et parce que l'auteur est non seulement un grand exégète mais un amoureux fou de la peinture, apparaissent des critères de jugement, des exigences profondes,
bref, une méthode d'appréciation qui semble de portée universelle. Paradoxe? Non pas. C'est que Jean-Louis Ferrier est un homme
inclassable. Il aime tout, pourvu que l'œuvre dise, et le dise bien, la nécessité d'exister. Original en cela aussi, voici un critique qui cultive l'éclectisme comme – et c'est la moindre des choses – comme l'un des Beaux-Arts.