Avec ce livre, le collier des œuvres de Suzanne Labin s'enrichit d'une pierre nouvelle. Suzanne Labin s'était jusqu'ici spécialisée – avec une audience mondiale – dans la critique du communisme. Cette fois-ci, il s'agit plutôt d'un reportage historique et politique plein de pittoresque sur l'ensemble de l'Asie, que l'auteur a sillonnée en tous sens durant ces dix dernières années. Bien sûr, la menace communiste reste le fil conducteur. Mais autour, que d'incursions pénétrantes et captivantes dans les mœurs et les coutumes, les passions, les préjugés, les écrasants problèmes religieux, raciaux, linguistiques et économiques de ces pays fabuleux «d'où sortirent toutes nos races et tous nos mythes».
Dans sa conclusion, Suzanne Labin scrute l'ombre chinoise qu'elle a senti se projeter sur toutes ces terres en douleur. Elle dit en quoi réside surtout la menace. Cette menace n'est pas, comme on le croit, celle du rouleau compresseur des 700 millions de Jaunes, mais celle de la guerre subversive et conspirative du Mandarin de sang. «L'apocalypse selon Mao ce n'est pas Hiroshima, c'est Stanleyville». Un témoignage de première main sur un sujet de première urgence.