C'est un roman. Un roman dont le héros est un personnage historique, que l'Histoire a rejeté parce qu'il était un personnage romanesque. Son nom : Ferdinand Lassalle, né en 1825, mort en 1864. Philosophe réputé, homme politique de premier plan, avocat redouté, ami de Bismarck et de Marx, Ferdinand Lassalle a été le véritable créateur du socialisme allemand. Marx et Engels ne lui pardonnèrent jamais la gloire qu'il connut de son vivant. Paradoxalement, ce fils d'un tailleur juif de Breslau incarna longtemps la fierté allemande et l'espérance prolétarienne. Héros romantique par excellence, il mourut dans un duel, à 38 ans, pour l'amour d'Hélène de Dönniges. C'est cette passion démesurée que raconte le livre d'Anne-Marie Cazalis : comme d'autres brandissent la rose, Lassalle portait son cœur au poing...
Aujourd'hui, les jeunes Allemands redécouvrent celui pour qui il n'y avait pas de contradiction entre le patriotisme et le socialisme, entre le socialisme et l'amour. Anne-Marie Cazalis a découvert Lassalle dans un vieux livre, oublié au fond d'un grenier, chez des amis bavarois. Ce livre avait été écrit, bien après le drame, par Hélène de Dönniges. Il a pour titre : Des autres et de moi-même et il a fourni la trame du Cœur au poing. Anne-Marie Cazalis, poète et protestante, journaliste et romancière, est l'auteur d'un recueil de poésie qui lui valut le prix Paul Valéry, d'un grand roman sur les années 60, La Décennie et d'une biographie du colonel Kadhafi. Avec Le Cœur au poing, elle renoue avec ces trois genres : la poésie, l'histoire romanesque et la biographie.